Une liste humani-taire

Elle nait avec une liste
Le nom et le prénom
Elle n'a aucune piste
Où va la raison

Le bain, les dents, le train train
Jamais assez assise pour se tenir debout dans sa tête
Le parfum, le blanc, la performance
Tout donner comme si les gens pourraient être comblés

Elle avait une liste
Les cours et les heures d'implications
Elle n'a aucune piste
Cherchant des explications

Elle passe du nom au code
Un code de conduite et la cote R
Pour une étape si loin dans ses rêves
Comprendre la nature qui lui a fait comprendre la joie

Elle sort de la liste
Norme et pénombre dans l'urgence
Elle n'a aucune piste
Pour se trouver une petite maison

Elle partira bientôt vers sa passion
Négocier humblement avec la nature
Les droits et responsabilités de la liberté
La vie n'est pas une liste de choses à faire

Elle est la vie selon le respect qu'elle lui doit
Elle donnera vie à la différence sous son toit
Elle sentira la vie partir en paix avec d'autres voies

Merci d'être espoir, car il en est mon devoir

Comme un ordi... Fastidieuse et pas fiable...

L'attente est l'esclave de la ferveur
Terre, Rocher-Percé, et l'humanité
Vont en se sens

Aucune montre de luxe ne tiendra
La cadence aussi longtemps
Pour se mesurer à leur histoire

Glorieux sont les êtres se foutant
Du temps et des frontières car
Leur vie leur appartient

Création à embraser l'oxygène
À prier pour de la protection
Par l'ozone stratosphérique

Création aussi essentielle
Du premier cri, un grand espoir
Contre le vide collectif

Création d'un sens à ma vie
Par la vie, au lieu de m'isoler
Dans les télécommunications

Les ondes qui n'ont pas de sens
Paradoxe géographique crucial
Payer pour rester en contact

À un prix fou, au point que
Les attentes envers la relation
Grimpent en flèche

À un prix fou, si chèrement payé
Par l'aliénation mentale, notre cerveau
Voit rouge dans la balance

La pression monte, et mortelle comme je suis
Le coeur flanche dans cet espace-temps
Qui prend tout mon espace vital

Si par bonheur un rendez-vous possible
La lutte pour l'obtention de l'heure du lieu
Est un gain facile pour un coeur qui ne possède rien

Nuit et Jour



Pour lui et par l'autre
Refaire surface après la noyade
Sortir de l'écran plasma
Sortir de ce placenta matricielle
Alors nue face à la nuit
Fruit des achats débridés du jour
On essaie d'échapper à la mort de notre identité
Toutefois, rien est réussi
Y survivre c'est de continuer
Y mourir c'est une étiquette d'enlevée
Et renaître avec un préjugé en moins
Par une lueur latente de la ville lumière
Nous nous revoyons dans les yeux des autres citadins
Et une nouvelle conscience voit le jour
Les besoins ne sont rien
Qu'une fuite et une occupation
Ensuite par cette observation
Nous nous possèdons en entier, nous sommes maintenant riches
Notre richesse, nous tous ensemble, voit le jour
Aujourd'hui et pour toujours plus rien ne nous arrêtent
Car libre est notre force et partage est notre amour
Et tout est là, rien à toi et rien à l'autre
Ce qui s'appelait problème s'appelle maintenant
Malentendus, qui une fois remédiés nous rends humains
Ce qui devait être victoire devient santé
Et pour toujours loin des poisons qui nous affligent
Notre vue devient meilleure
Les vivants sont des merveilles
Notre ouïe sort de notre mental
Attentive à la musicalité des voies juvéniles
Notre sourire laisse une empreinte
Et profonde elle écrase l'instinct du malheur
Nous caressons les humeurs stagnantes
Pour pousser la poussière pour ainsi les exposer à la lumière
Nous flairons ces clefs aériennes
Qui nous ouvre les portes vers l'extérieur
Notre cœur reconnaît alors facilement
La trace subtile de notre bonheur
Finalement le goût pour la vie ne fait que se multiplier
Et contre toute attente, nous découvrons
Que nous sommes les plus grandes de tous les mystères
La paix et la sérénité d'un amour inconditionnel de soi
Éclairera notre vie telle la lumière que nous avons toujours attendu au bout du tunnel

Raposes-toi man!









Des fois pour une fois
Il faut ce qu'il faut
Tes idées idéales
Une fois raposées sont géniales

Raposer l'exercice du rap
Dans un repos ou tu te déposes
Dans le berceau originel de ton corps
Se raposer pour un commun accord

D'où émane la synchronicité
Synonyme d'émancipation
Pour que toi et toi soyez d'accord
S.V.P. Raposes toi encore

L'univers sera toujours à toi
Ce présent a présentement
Force du big bang puisque
Ta créativité en sera accélérée

Rien à voir avec l'oisivité
Cesses de forcer pour un tour de rein
Après un tour de force on n'a rien
Mais avec loisir de ton être renforcé

M'apprendra comment t'aimer
Me fera réfléchir sur notre sort
Me poussera à mieux conjuguer nos efforts

Contre toute forme de violence râpé sera trop fort.

Thérapie poétique



Liberté est le mot



Comme le peut l'oiseau



J'utilise aussi la plume






Tout comme une prière



Je m'incline devant la terre



Éclairée par la lune






Y semer tous mes espoirs



Et y veiller à chaque soir



Protèger l'expression vitale






Notant tout petit changement



Dans un ressourcement lent



Observant notre rage de vivre






Je jette maintenant mes maux



Abreuvant ainsi le tombeau



Pour voir pousser un soleil salutaire

Vous notre mémoire


Notre mémoire plane

De l'étable

De l'étage

De l'étui


Ces mémoires riches

D'une collectivité qui glisse dangereusement

Sur sa propre langue traînant sur le sol

La chute sociale


Notre mémoire plane


Rejet de l'ennui

Reprendre l'appui sur sa dette

Comme objectif d'en combattre une autre

PIB de dix planètes


Notre mémoire plane


Une messe de service après vente

La lecture d'une circulaire à la mode

Qui profite à celui qui ne se présente pas

Trop las d'avoir des objets à entretenir


Notre mémoire plane


L'enveloppe de plumes

Perlimpinpin et Dédé Fortin

Nostalgies, nous cherchons les refrains

Le passé entre dans un monde nocturne


Ainsi les souvenirs meurent avec son peuple comme bourreaux

La mémoire planait...


Car de l'étable on en retire ses étalons

Car de l'étage on en retire ses portraits

Car de l'étui on en retire tous ses crayons


Donc la mémoire plantait...





Sortir du placard


L'atmosphère, telle une armoire

Que coccinnelles devenues coquerelles

À tout prix le pouvoir d'oublier

Roulent avec l'entrain d'une dictature imposée


Coquerelles internationales

Coquerelles d'occident

Roulent par l'or noir dépensé

Compulsivement, névralgiquement, impérialiste


L'atmosphère, les savants et leurs grimoires

S'imposent sagement, devenus messagers

À tout prix la conscience éveillée

Roulent avec l'espoir d'une amour transparent


Querelles internationales

Qurelles du rêve américain

Roulent par l'industrie millitaire

Compulsivement, névralgiquement, impérialiste


L'atmosphère, celle que l'on se donne

Dans des pots serrés et étiquetés

À tout prix classer la nature

Roulent sur la chaine de la productivité


Nouvelles internationales

Nouvelles occidentales

Roulent en rediffusion tous les jours toutes les nuits

Compulsivement, névralgiquement, impérialiste


Armoire de senteurs

Qui me lève le coeur

Lavements, ces labeurs

N'arrivent point à changer


Rien n'aidera, même cadenassée

Rien ne changera, même puanteur

S'ouvrir à elle, vider et jetter

Nos vieilles idées compulsives, névralgiques et impérialistes


Elles sont avariées

Pour une agréable armoire

Soyons toujours frais du jour

Au lieu d'accumuler...


S'inspirer d'une vie compréhensive, de valeurs humaines étudiés dans la coéxistance

Un regard de second ordre


Il a un regard de second ordre


Qu'il est loin du premier regard

Qu'il n'exprime que d'un souvenir négatif

Qu'il n'exprime plus rien


Brouillée, ma vue et au prise avec des larmes glacées


Regard de second ordre

Emprisoné dans ma tête car


Que tue son sourire

Que cela étouffe ses encouragements

Que se cache peut-être l'empathie


Regard de second ordre

Sévérité, dégoût et mur glacé


Emprisonné dans ma tête car

Emprisonner ton premier regard

Emprisonner mon sourire intérieur


Regard de second ordre

Tue tout ce qui était insensé


Son hiver me foudroie

Son regard tombe des glaçons dans mon coeur

Son silence est hypothermique


Regard de second ordre

Pourquoi toute cette histoire


Elle est essentielle, mais irréelle

Elle a cependant sa prestance visible d'un iceberg

Elle traverse alors tous mes travers


Regard de second ordre

Une radiographie de mon âme


Une quête à finir de mon père

Une façon dont-t-il l'est auprès des siens

Un besoin d'être mentoré


Regard de second ordre

Dialogue d'adulte à adulte


Mon coeur d'enfant ne resiste pas

Montre son énergie vitale à chaque fois qu'il frappe

Moi j'en attrape la folie d'imaginer qu'il tue des tabous


Retour de premier ordre

Je retrouve le vrai sansé en lui


J'ai enfin une seule place

J'ai enfin mon coeur avec moi

J'ai enfin la forme que je dois admettre


Merci pour la mauve auquelle je dois y travailler



Bonaventure


À la mer qui m'a bercée

Jette ma serviette

À la mer j'me suis jettée

Point, rien qui m'inquiète


La vague qui m'a propulsée

Ah ce que je suis bête

La vague ne veut rien de moé

Sur la plage j'ai donc roulé


Merci forte mer

Un peu d'humilité

Point nager dans la mer

Puisque fort il a venté


J'ai apprise à te contempler

Peuplement sans peuplier


Pour que se bâtissent

autres, oh nordicité

que ça finisse


Que les gens

Moi, autrement, vivement, librement

Que les gens du nord au sud


Ne veux pas me faire un chez-moi

Je veux retourner me voir

Du moins savoir pourquoi j'y suis


Comment, ailes et feux réunis

Mais que mon coeur soit rempli

De cette source, près de ses lèvres


Que de gens

Toi, autrement, vivement, librement

Que de gens du nord et du sud


Pour l'instant je leur lègue ma braise

Mais que mon amour apaise

Pour ses mains et sa voix enfin


Nourrir son corps en entier

Et de partage en partage

Cultiver la vie, pour une fois


Pour que se bâtissent

D'autres, oh nordicité

Reculent, que ça finisse...


... Ces forêts qui reculent